« Plusieurs millions de malades atteints de paludisme remplissent les hôpitaux. Des progrès sont réalisés grâce à des moustiquaires et autres mesures, mais nous avons besoin d’autres outils pour combattre cette terrible maladie », a déclaré Halidou Tinto, un des responsables des essais du RTS,S.
Lors de précédents essais, il est apparu que l’efficacité du vaccin contre le paludisme diminue avec le temps, ne protégeant plus que 16,8% des enfants de la maladie au bout de quatre ans.
Malgré ces failles, David Kaslow, directeur du programme à l’organisation non gouvernementale PATH, a indiqué que RTS,S serait utile en complément d’autres mesures de lutte contre le paludisme tels que les moustiquaires, les insecticides et les médicaments contre le paludisme.
« Etant donné l’incidence énorme du paludisme parmi les enfants africains, nous ne pouvons pas ignorer ce que ces derniers résultats nous disent sur la capacité du RTS,S à agir de façon mesurable et significative sur la santé de millions de jeunes enfants en Afrique », a-t-il dit dans un communiqué.
« Cette étude continue de montrer que le vaccin contre le paludisme pourrait avoir un impact additionnel important en plus des méthodes déjà utilisées ».
En réaction à ces derniers résultats des études cliniques, l’OMS a déclaré que le RTS,S serait évalué en tant qu’élément « additionnel, et non de remplacement » aux méthodes existantes de prévention, de diagnostic et de traitement de la maladie.
GSK développe RTS,S avec PATH et des financements de la fondation de Bill & Melinda Gates.
S’il obtient le feu vert des autorités, ce vaccin n’aura pas d’impact sur les résultats de GSK qui promet de le vendre au prix coûtant plus une marge de 5%, qui sera réinvestie dans la recherche sur le paludisme.
Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison