Tout savoir sur le bilan ferrique (du fer)


Qu’est-ce que le bilan ferrique ?

 

Le fer un oligoélément indispensable au bon fonctionnement de l’organisme humain. Il joue un rôle essentiel au maintien de la vie : constituant de plusieurs protéines, dont l’hémoglobine, contenue dans les globules rouges du sang.

Un bilan martial ou bilan du fer permet le diagnostic des carences en fer, relativement fréquentes et responsable d’anémie ou celui des surcharges en fer, plus rares. Il est également utile au suivi des traitements.

Pour le diagnostic d’une carence en fer, le dosage à effectuer est celui de la ferritine, qui est le meilleur reflet des réserves en fer de l’organisme. Un bilan plus complet peut être demandé par votre médecin, comportant les dosages du fer et de la transferrine permettant le calcul du coefficient de saturation en fer de la transferrine (CS) et la capacité totale de fixation du fer par la transferrine (CTF).

Pour le diagnostic d’une surcharge en fer, le bilan martial complet est nécessaire, avec ferritine, transferrine, CS et CTF.

 

Quelles analyses faire ?

 

  1. Ferritine – Prélèvement par prise de sang veineux

 

  • Quelles sont les précautions particulières à prendre ?

 

Il n’est pas obligatoire d’être à jeun pour le prélèvement. Penser à signaler d’éventuels traitements en cours par sels de fer, par des saignées ou par un médicament qui complexe le fer comme la déféroxamine (Desféral®) ou le déférasirox (Exjade®).

 

  • Comment est interprété le résultat ?

 

Une diminution du taux sanguin de ferritine pose le diagnostic de carence en fer responsable le plus souvent d’anémie ferriprive (caractérisé par la diminution du taux d’hémoglobine). La cause peut être très variable : apport alimentaire insuffisant, besoins accrus au cours de la grossesse, malabsorption intestinale, règles abondantes chez les femmes…

Une augmentation significative du taux sanguin de ferritine reflète le plus souvent une « maladie métabolique », un alcoolisme ou une inflammation. Elle évoque également une surcharge en fer, comme dans l’hémochromatose génétique, ou s’observe en cas de destruction des cellules du foie au cours d’une hépatite.

 

 

  1. Transferrine (ou sidérophiline) – Prélèvement par prise de sang veineux

 

  • Quelles sont les précautions particulières à prendre ?

 

Il n’est pas obligatoire d’être à jeun pour le prélèvement. Penser à signaler la prise de contraceptifs oraux contenant des oestrogènes, qui peuvent augmenter la concentration de transferrine dans le sang (jusqu’à 30 %). Toutefois, les contraceptifs récents minidosés ont peu d’effets.

 

  • Comment est interprété le résultat ?

 

La transferrine ne s’interprète jamais seule, mais toujours dans le cadre du bilan martial ou « bilan fer » complet. La transferrine est un marqueur de carence en fer plus précoce que le fer lui-même. L’épuisement progressif des réserves en fer entraîne une augmentation de la fabrication par le foie de transferrine (détectable avant l’apparition de l’anémie) : une augmentation de son taux dans le sang traduit donc une carence en fer.

A l’inverse, une diminution du taux sanguin de transferrine est observée au cours des états de surcharge en fer, comme dans l’hémochromatose génétique ou en cas d’hépatite avec destruction des cellules du foie.

La diminution de la concentration en transferrine dans le sang peut aussi traduire une insuffisance hépatique, en particulier en cas de cirrhose, ou un état de malnutrition.

 

  1. Capacité totale de fixation du fer par la transferrine (CTF), coefficient de saturation en fer de la transferrine (CS) – Prélèvement par prise de sang veineux

 

  • Quelles sont les précautions particulières à prendre ?

 

Il n’est pas obligatoire d’être à jeun pour le prélèvement. Penser à signaler la prise de traitements à base de sels de fer, ou de contraceptifs oraux contenant des œstrogènes, qui peuvent augmenter la concentration de transferrine dans le sang et modifier les paramètres CTF et CS. Toutefois, les contraceptifs récents minidosés ont peu d’effets.

 

  • Comment est interprété le résultat ?

 

L’épuisement progressif des réserves en fer entraîne une augmentation de la fabrication par le foie de transferrine (détectable avant l’apparition de l’anémie) : la CTF est alors augmentée et le CS diminué.

A l’inverse, une diminution du taux sanguin de transferrine est observée au cours des états de surcharge en fer, comme dans l’hémochromatose génétique ou en cas d’hépatite avec destruction des cellules du foie ; la CTF est alors diminuée et le CS augmenté.

Un CS supérieur à 0,45 retrouvé à deux reprises (sur deux prises de sang différentes), est un marqueur d’orientation pour le diagnostic d’hémochromatose génétique. Dans ce cas, des examens complémentaires vous seront demandés.

 

  1. Fer – Prélèvement par prise de sang veineux

 

  • Quelles sont les précautions particulières à prendre ?

 

Il n’est pas obligatoire d’être à jeun pour le prélèvement. Penser à signaler d’éventuels traitements en cours, notamment un traitement par sels de fer, ou par des complexes vitaminiques contenant du fer ou de la vitamine C, pouvant interférer avec le dosage. En cas de traitement par déféroxamine (Desféral®) ou déférasirox (Exjade®) qui complexent le fer, le fer est difficilement mesurable.

 

  • Comment est interprété le résultat ?

 

Une diminution du taux sanguin de fer (hyposidérémie) reflète une carence en fer dont la cause peut être très variable : apport alimentaire insuffisant, besoins accrus au cours de la grossesse, malabsorption intestinale ou règles abondante…

Mais l’abaissement du taux sanguin de fer est toujours tardif. Le plus souvent, la carence s’est déjà manifestée par une anémie dite “ ferriprive ”.

Une diminution du taux sanguin de fer est également observée en cas d’anémie chronique au cours de certaines infections, cancers, ainsi qu’en cas d’insuffisance rénale chronique.

Une hypersidérémie (augmentation du taux sanguin de fer) évoque une surcharge en fer. Mais ce diagnostic ne sera porté qu’en confrontant les résultats du dosage de fer à celui des autres paramètres du bilan martial : ferritine et transferrine. Des examens complémentaires pourront alors être demandés, à la recherche, par exemple, d’une hémochromatose, surcharge génétique en fer.

Une augmentation du fer dans le sang est également retrouvée lorsque des cellules du foie sont détruites, au cours des hépatites, ou dans certaines maladies du sang, comme les  thalassémies.

 

Glossaire

 

  • Anémie : abaissement au-dessous du niveau « normal » de l’hémoglobine du sang.
  • Hémochromatose : maladie génétique caractérisée par une surcharge chronique en fer.
  • Hépatite : inflammation du foie. Elle peut être d’origine virale, médicamenteuse, toxique, alcoolique ou auto-immune.
  • Malabsorption : défaut du processus qui fait passer les aliments (préalablement transformés par la digestion) à travers la barrière intestinale.
  • Maladie métabolique ou syndrome métabolique : anomalie globale du métabolisme caractérisée par une intolérance aux sucres (pré-diabète ou diabète) et/ou une anomalie des lipides (ou graisses) sanguins et/ou une hypertension artérielle, un surpoids, une sédentarité…
  • Insuffisance hépatique : insuffisance de fonctionnement du foie.
  • Thalassémie : anomalie du sang caractérisée par la persistance de l’hémoglobine fœtale, observée dans les populations méditerranéennes et de transmission héréditaire.

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